DU 13 AU 22 SEPTEMBRE 2024 LIGUEUX
Sorges-et-Ligueux-en-Périgord
Céramiques contemporaines,
Photographies, Peintures, Sculptures, Installations, Performance, Concerts, Dance floor…
ÉDITO
Pour sa 3ème édition, Ad Jardinum s’inscrit dans la continuité de ce qui a été initié il y a presque 20 ans par Thierry et Marilyn Bucquoy durant les Journées Du Patrimoine. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si nous avons décidé ensemble d’étendre cette manifestation en commençant le week-end qui précède et en le terminant durant cet événement national. Ad Jardinum se réactive avec son lot d’expositions, de concerts, de performances ! Durant 10 jours, le village de Ligueux émerveille vos yeux et vos oreilles avec des actions artistiques visuelles et sonores résolument contemporaines. Douze artistes plasticiens et plasticiennes, treize musiciennes et musiciens, trois danseuses, un vidéaste, deux performers, une comédienne, une lectrice vous donnent à voir et à entendre, des propositions atypiques et singulières. Et pour que ces découvertes soient des plus enjouées, la place du village se transforme en dance floor avec un ping-pong musical entre Musungu, trio groovy qui sait faire danser les plus récalcitrants et un DJ set d’Oto Ninski à la sélection up tempo, polyrythmique.
Ad Jardinum est co-organisé par Thierry et Maryline Bucquoy, Manon Des Forêts, Ensemble UN, Subspecies, Cie Parallaxe, Chez Simone avec le soutien du Tiers-Lieu La Buissonière et de la Maire de Sorges-et-Ligueux-en-Périgord
Les plasticiennes et plasticiens sont :
Mathilde Sauce : Sculpture
Christina Guwang : Céramique contemporaine
Michel Brand : Sculpture
Alain Descombes : Sculpture
Vero Et Didou : Installation lumineuse
Bertrand Secret : Sculpture
Catherine Aerts : Peinture
Chiara Bonato : Sculpture
Elizabeth Herman : Photographie
Gil Browaeys : Sculpture
Miléna Barteau : Céramique Utilitaire
Frédéric Felder : Sculpture
Les musiciennes et les musiciens sont :
Anouck Genthon : violon
Oto Ninski : électroniques
Sophie Agnel : piano
Christian Malfray : theremin et électroacoustique
Lionel Marchetti : électroacoustique
Lise Barkas : cornemuse et vielle à roue
Nina Garcia : guitare électrique
David Chiesa : contrebasse
Cynthia Lefebvre : céramique
Mélanie Loisel : voix et contrebasse
Sonia Garcia : danse
Chloé Sourbet : danse
Lionel Palun : vidéo
Quentin Conrate : percussions
Fabrice Poulain : Bob
Frédéric Felder : Franky
David Merlo : basse
Tatiana Paris : guitare électrique
Emile Biayenda : batterie
EXPOSITIONS du 13 au 22 SEPTEMBRE 2024
LE JARDIN BLEU
Côté Jardin
Mathilde Sauce / Sculpture - Céramique Contemporaine
« Je puise mon inspiration dans tout ce qui m’entoure pour créer des formes biomorphiques, à la croisée du minéral, du végétal, de l’aquatique et du charnel révélant l’étrangeté et la beauté du vivant. A travers une abstraction organique à la fois familière et énigmatique, les formes invitent le spectateur à s’immerger dans un monde mystérieusement doux et joyeusement intrigant. Je crée un monde fantastique en constante évolution que je souhaite agréable esthétiquement et engageant émotionnellement. Rugueuse, douce, brillante ou mate, la surface, pleine de détails, souvent complexe, attise la curiosité et appelle au toucher, nous rappelant les découvertes de l’enfance Je souhaite qu’il y ait une multitude de choses à observer.
Je m’efforce aussi de capturer une certaine qualité viscérale dans mes œuvres, qui peut évoquer des sentiments de force, de fragilité, de beauté ou de vulnérabilité. Tout en capturant des motifs naturels de la forme organique, cet univers sculptural évoque le jardin extérieur et le jardin secret intérieur. Chaque pièce est une exploration de la beauté éphémère de la nature mais aussi de notre intimité profonde...»
Christina Guwang / Céramique Contemporaine
« Face aux destructions tous azimuts, rage et impuissance certains jours envahissent mes bols. Les fleurs se rebiffent, les paysages se désolent, jusqu'à, fracassée, me défouler sur la terre crue avec rognures et débris. J'ai toujours ramassé d'insignifiants rebuts, autant y trouver un sens ? Ne serait-ce que pour tenter des expériences hasardeuses avec des terres capricieuses – pouvant tomber en ruine le temps d'une cuisson. Ou pas. Dans la maison les araignées tendent leurs toiles, depuis longtemps (mais étonnamment peu de mouches à se mettre sous la dent cette année – et il faut partager avec les grenouilles qui trouvent refuge devant ma porte quand les étangs alentour sont à sec). Dehors je laisse pousser les herbes folles et une forêt. J'essaie de dessiner des arbres. Et finalement ça y ressemble quand je n'essaie pas. À l'atelier le temps file quand la fenêtre me happe. Les toiles attrapent la lumière, dans toutes ses nuances, à la façon des vitraux de Soulages. Et les feuilles derrière concourent au tableau, posent leurs silhouettes sur la vitre, tissent leurs réseaux d'ombres et de lumières… et là j'oublie le dessin et je prends des photos. Trop. »
Le porche
Vero Et Didou / Design - Installation lumineuse L'histoire a ébranlé la vie paisible des Périgourdins quand en 2023, un des 3 cochons 🐖 installés sur le "Causse de Savignac" disparaissait. Le cochon doré des designers Vero et Didou, venait de se faire la malle ! Heureusement L'histoire s'est bien terminée, le cochon est revenu ! Vero et Didou, ce couple atypique arrivé tout droit de la Capitale ne fait pas que dans le cochon.
Vero fait dans les abat-jours parfois format XXL qu'elle aime perruquer de fibres végétales version Jackson Five. Elle élabore aussi des bijoux avec des matériaux recyclés, de l'os, des perles et des objets improbables. Pour la précision, le détail, la finition, c'est Vero qui s'y colle !
Didou, c'est le métalleux reconnaissable avec son quasi inséparable bleu de travail, sa sacoche SNCF en bandoulière et sa Motobecane vintage. Il a fait de la bonbonne de gaz, qu'il tronçonne, meule, soude sa marque de fabrique ! De son atelier sortent des luminaires cloches, des colonnes aux effets traversants psychédéliques, des grands panneaux muraux vermiculés découpés au chalumeau, la dernière pépite du métalleux !
Vous l'aurez compris, chez Vero et Didou, c’est un laboratoire qui charbonne dur, ils sont imprévisibles et nous réservent une belle surprise pour AD JARDINUM !
LA MIRE
Côté Jardin
Alain Descombes / Sculpture
« Pour moi deux orientations principales d'expression, d'une part la sensualité des formes évoquée par la rondeur des volumes et la souplesse des lignes, de même que par la construction de la sculpture, d'autre part l'intérêt pour l'architecture et des volumes clairement délimités. Dans l'ensemble on peut appeler ça de l'abstraction, ou semi, abstraction lyrique. Il y a une bonne part d'improvisation en cours de réalisation tout en gardant le souci de l'idée initiale. Dans ce processus le bois est exceptionnellement un guide, il a ses propres exigences, mais surtout un allié avec lequel s'établit un dialogue permanent pour arriver au résultat final dont je suis sensé rester maître. Le sens profond de la sculpture ne va, le plus souvent, se révéler que peu à peu, à moi d'assumer, ou plus tard avec éventuellement les observations du public. Il n'y a pas forcément une interprétation unique mais néanmoins la sculpture peut évoquer des impressions intimes et personnelles qui peuvent déranger car on est susceptible d'aller au-delà de la forme pour pénétrer au secret de l'auteur, l'artiste, et percevoir ce qui en général reste caché ou non visible....»
LA MIRE
Le vieux séchoir
Michel Brand / Sculpture et Installation
« Les formes sont simples, évoquant un ailleurs indéfini, suggérant un usage qui reste flou, exprimant une volonté d’interpeller l’inconnu, de s’adresser, au-delà de la matérialité, à son mystère. Ces bâtons, hampes, totems, massues, sagaies tissent avec les arts premiers un lien de continuité qui s’inscrivent sur un registre temporel décalé. Elles invitent l’imagination à vagabonder dans l’histoire de l’humanité, et plus particulièrement au temps où les chasseurs-cueilleurs taillaient les pierres pour leur donner une forme, parfois acérée et tranchantes pour donner la mort parfois lisse et sensuelle pour lisser, polir. Ces œuvres naissent de la rencontre entre 2 matériaux, le bois et la pierre. Des matériaux rares, collectés dans un vieil entrepôt, sur une brocante ou sur internet. Sa main avance sans réelle ligne directrice, à peine une esquisse, elle est guidée par les contraintes, le polissage en touche finale. L’équilibre apparaît à nous comme une évidence. Michel Brand s’affranchie des codes ancestraux et nous propose un peuple nouveau, dressé, en gardien ou en effigie d’ancêtres prônant fièrement au-dessus des falaises calcaires de la vallée de la Vézère.» Michel Brand / Installation Lumineuse
Un rève : « Une nuit dans l’enfance, un fantôme au pied du lit, peut être un cauchemar… »
Gravure à l’acide sur zinc, traversante, lumineuse.
JARDIN DES DELICES
Coté jardin / coté atelier
Bertrand Secret / Sculpture - Céramique Contemporaine
« "Depuis le début, mon travail s’inscrit dans cette nécessité de penser l’hybride, le multiple, de chérir l’altérité humaine, animale, végétale et fongique. D’user de greffes, de rhizomes et mycorhizes et de faire de la place aux esprits, aux fantômes du passé, aux fantômes du futur. De camper dans le trouble et l’indistinct. De métaboliser l’étrangeté fusse t'elle inquiétante. Mes sculptures céramiques ou mes peintures sont l’incarnation de ces hybridations du vivant, les créatures qui prennent vie dans le ventre du four ou qui s’animent de pigments sous ma brosse, sont les gardiens d’une vie qui est plus qu’elle-même, les gardiens du maillage de tous les êtres qui ont rampé, couru, volé sur cette planète et des formes de vie qui nous succéderont. Les créatures qui hantent mon atelier ont la puissance des archétypes, elles sont d’ici et d’ailleurs, d’aujourd’hui, d’hier et de demain. Elles sont étrangement familières mais d’une altérité insondable. Elles sont chamanes, magiciennes, enfants sauvages, divinités. Elles ne figurent pas, elles sont. Matière incarnée d’espace et de temps. Mon rôle d’artiste est plus que jamais de participer à un devenir symbiotique."
JARDIN DES DELICES
coté atelier
Catherine Aerts / Peinture
« Rendre visible et comprendre ce qui anime notre présence au monde.
Tracer, effacer, se confronter au geste, à ce qui jaillit ou qui se dérobe.
Laisser émerger la part invisible du réel. Le travail se fait sur un papier très fin.Saturé d’encre, de brou de noix, de craie, de pastel, d’écriture,il garde, tel les palimpsestes,les traces du temps et se charge d’humanité.
Dans le creuset de l’atelier, les papiers vont être pliés, suspendus, marouflés.
Empruntant des voies mystérieuses et souterraines, les séries s’élaborent, se complètent et dialoguent entres-elles. La fébrilité du papier,la subtilité et la profondeur des tons sourds, l’accumulation des rythmes et des traces d’écriture,
donnent vie aux œuvres et viennent percuter nos mémoires tant individuelles que collectives. »
LE JARDIN D’ISA
Coté jardin
Chiara Bonato / Sculpture - Céramique Contemporaine
« L’espace urbain, les volumes, les paysages restent gravés dans ma mémoire et forment un vocabulaire formel que je m’approprie. Dans mon travail, nous retrouvons souvent des éléments qui rappellent ces espaces : des sculptures en équilibre, des tensions, des cohérences ou des ruptures formelles. Les sculptures jouent avec nos sens et rendent compte de volumes à l’apparence molle, légère, dure, froide ou encore humide. Elles naissent du plaisir de toucher, manipuler la matière et appellent volontiers à la main. Lors d’installation, j’ai également envie d’évoquer des instants où de multiples faits sont envisageables ; par exemple une sculpture en équilibre qui peut basculer à n’importe quel instant, ou une autre, presque molle qui semble pouvoir se déformer au fil du temps. »
MAISON BRACHET
Côté Grange / côté le petit Atelier
ELIZERMAN (Elizabeth Herman) / Photographie
« Voici une série d'images nommée « Mixed émotions » faites sur plaque de verre, aluminium ou support polaroïd. En effet je continue à découvrir, créer avec de nouvelles techniques, essayer différents procédés avec lesquels je me retrouve a nouveau en chambre noire comme à mes débuts avec le film noir et blanc… J'aime me salir les mains ! J'expérimente à faire des transferts sur verre ou bien à couler une pellicule humide sur plaque d'aluminium, travailler le portrait avec des polaroids expirés, également le travail par contact photogramme, cyanotype, ou tout simplement assembler des images qui au final donnent un sens à mes impulsions à mon processus créatif. Avec la maturité j'explore d'autres horizons avec le medium de la photographie Consciemment ou parfois inconsciemment je casse les codes. Les imperfections, ma maladresse je m'en sert, les résultats peuvent me surprendre, donnent également un petit côté surréaliste à mes photos. Pour l'instant je me contente de passer à l'acte de me réaliser de faire selon mes émotions pour en faire une série cohérente. Actuellement j'y travaille... »
MAISON BRACHET
Côté jardin
Gil BROWAEYS / Sculpture - Céramique Contemporaine
« Toujours essayer de dire des choses qu'on ne peut pas dire. C'est la question éternelle mais essentielle que pose Gil Browaëys, céramiste et plasticien. Son travail réunit deux argiles, une terre brune et ocre mélangée à la porcelaine. Cet amalgame de terres, puissant et fragile, soutenu par une cuisson au bois, évoque à la fois le langage des origines, l'histoire des hommes, le monde d'après demain. Ses terres noires, profondes, volcaniques, minérales, s'unissent à des terres émaillées bleu, jaune ou rose, qui rappellent aussi les falaises proches de son atelier. Cette œuvre, pétrie d'humilité, trouble notre regard et interroge sur un possible cheminement. Nous sommes à Lascaux, où nous regardons sur les parois défiler aussi les images de Spielberg, Caméron, Godard, celles de l'an 3000. C'est un avertissement, "Help me". "La nuit déjà contemplait les étoiles » . texte Michel BLACHERE
LE TIERS-LIEU
Coté cour
Miléna BARTEAU / Céramique Utilitaire – Installation
"Déjeuner sur l'herbe"
Invitation à cheminer entre bitume et céramique
Je façonne une céramique utilitaire contemporaine avec la simplicité d’une poterie traditionnelle. Je laisse la trace des doigts et joue sur l’équilibre des formes afin d'amener le plus de vitalité possible à ma céramique. Mon décor aux engobes est en perpétuel changement au fil des saisons. Je l'estompe ou le mets en valeur à l’aide d’émaux de ma confection composés de cendres de chêne, de tilleul, de hêtre et de roches magmatiques. J'alterne les textures mates, brillantes et craquelés grâce à des superpositions.
PRÈS DU JARDIN DES VOYOUSES
Frédéric Felder / Sculpture
Mon travail est un miroir qui questionne nos logiques intérieures, propres et personnelles. Sous couvert de dérision et de légèreté, c'est un pur moment d'intimité où la déconstruction sème le doute. Jamais définitivement car s’y cachent les graines d'un optimisme viscéral. Après avoir expérimenté pendant des années à New York, Bruxelles et Paris, j’ai jeté mon dévolu sur la Charente qui, par sa confluence, ses grands espaces et son prix du m2, est si propice à la réflexion. C’est au cours de mes longues balades en forêt domaniale, dont les bas cotés sont parfois parsemés de poches Mac Donald’s™, de canettes de Monster Energy Drink™, de bouteilles d’urine, de chaussettes souillées et de divers paquets de cigarettes que les « I LOVE NATURE » ont fait leur petit bonhomme de chemin. Petit aparté, c’est toujours astucieux d’avoir un sac de collecte lors de promenade. Les « I LOVE NATURE » car il y en plusieurs à travers le monde et plus spécifiquement en Belgique, sont des piqûres de rappel burlesque sur le rapport ambigu que nous entretenons avec notre environnent, notre espace de vie. Ou comme le disait cette mamie avec qui j’attendais le bus : On a pas tous envie d’aller habiter sur Mars !.
CONCERTS ET PERFORMANCES du 13 au 15 SEPTEMBRE 2024
VENDREDI
13
SEPTEMBRE
19H - OUVERTURE DU FESTIVAL
JARDIN DES VOYOUSES
UDVLTC
Rencontre avec l’équipe
Bob & Franky
L’UDVLTC (Unité de Vérification des Légendes Traditionnelles Contemporaines) effectuera fouilles, recherches et interrogatoires dans le cadre des journées du patrimoine. Lors de cette manifestation, notre équipe de spécialistes, constituée de Bob et Franky, effectuera d’audacieuses excavations, dans un espace prédéterminé par les organisateurs et en coopération avec les habitants du bourg. Le chantier sera sécurisé selon les normes internationales, c’est à dire avec de la rubalise bicolore et des palettes Europe EPAL. Ce dispositif permettra de vérifier les légendes les plus prégnantes du village : Y avait-il des mini-crabes géants au 17eme siècle ? La fusée d’Elon Musk, Space X s’est-elle écrasée en plein village, par un soir d’été, l’année dernière ? Est-on réellement en présence de munitions ayant servi pendant la terrible guerre qui opposa les Néandertaliens aux Tricératops ? Est-il possible de déterminer la complexion de Grouarh, légendaire dragon Périgourdin qui aurait niché non loin de l’actuelle salle des fêtes, au début du 20eme siècle. État-il noir, vert, blanc ou pourpre ? L’intervention de l’ UDVLTC se déroulera en quatre temps forts. 1) Rencontre avec notre équipe lors de l’inauguration. 2) Recherches. 3) Découvertes. 4) Rendu de rapport avec explications non succinctes mais captivantes, le dimanche avec verre d’adieu, car bien évidement d’autres missions attendent l’UDVLTC…
21H
ÉGLISE DE LIGUEUX
TRIO BARKAS / CHIESA / SOURBET
Lise Barkas : vielle à roue et cornemuse / David Chiesa : contrebasse / Chloé Sourbet : danse
Lignes de corps acides sur drone atmosphérique rugueux durant cette rencontre inédite entre ces 3 artistes qui s’expérimenteront dans l’improvisation. Lise Barkas joue de la vielle à roue et de la cornemuse et s’est formée entre les parquets de bals et les fêtes bruitistes, David Chiesa traine sa contrebasse depuis 30 ans sur les scènes expérimentales à la recherche d’interdisciplinarité, Chloé Sourbet fouille le mouvement à travers la danse, mais aussi le travail marionnettique et le théâtre d’objet. Quarante-cinq minutes de poésie et mystique de l’espace à partager ensemble pour la première fois.
23H00
JARDIN DE LA MIRE
CINÉMA POUR L'OREILLE 1/3
Diffusions et programmation : Oto Ninski
3 concerts couchés pour une écoute confortable dans le jardin. La musique concrète est un art sonore née dans les années 40. Cette musique est permise par l'enregistrement des sons et leur écoute au travers des haut-parleurs. La musique concrète peut être considérée comme un cinéma pour l'oreille. Écoute d'œuvres mise en espace sur un système sonore nous enveloppant avec 12 haut-parleurs - comme un immense écran sonore. Cette première séance d’Ad Jardinum est confiée à Oto Ninski, compositrice et musicienne francilienne. Elle sélectionne ici des pièces de compositeur·ice·s de la jeune génération, une scène actuellement en effervescence qui requestionne les codes du genre et ses modes de diffusion.
Oto Ninski - To die a little more_20’
Vincent Jehanno - De ce qui reste_05’09
Klein - 200 bill_10’47
Yann Le Frit - 4 + 2 Napses_06’50
Vincent Cuny - Le feu est venu_06’00
Kinda Hassan - Mieux que les bras de Morphée_8’13
Oto Ninski - Speak and I’ll baptize you_10’
SAMEDI
14
SEPTEMBRE
11H
JARDIN DE LA MIRE
CINÉMA POUR L'OREILLE 2/3
Diffusions : Lionel Marchetti, Benjamin Bondonneau, David Chiesa
3 concerts couchés pour une écoute confortable dans le jardin
L’importance est ici donnée aux phénomènes sonores lorsque l’imaginaire, par les sons enregistrés et composés ouvre à des mondes parallèles — ou, à l’inverse, lorsque tout est composé à partir du réel de façon quasi-documentaire.
Iannis Xenakis, Diamorphoses (1957) - 6’53’’
L'un des premiers chef d'œuvre de la musique concrète, qui allie la présence de corps sonores enregistrés, en une poétique archaïque et mythologique, à la rigueur mathématique de l'architecte.
Benjamin Bondonneau, Tas de mouches… (2024) - 3’13’’
14h00, fin de printemps, en forêt, dans une percée de soleil, au sol.
Iannis Xenakis, Concret PH (1958) - 2’42’’
Musique concrète composée pour le pavillon Philipps (exposition universelle de 1958, Bruxelles).
Benjamin Bondonneau, Ballet de chauve-souris… (2024) - 7’23’’
Carsac, 22h30, été, bord de rivière, enregistré avec une Batbox.
David Chiesa, JFB (2023) - 15’
Portrait sonore de Jean-François Bourlard, potier et céramiste, dans son atelier et durant une cuisson.
Francis Dhomont, Novars (1989) - 19’13’’
Quelques fragments de L'Étude aux objets de Pierre Schaeffer sont traités et
mariés, comme des ombres, à divers autres emprunts savamment dissimulés.
14H
JARDIN DES VOYOUSES
Unité de Vérification des Légendes Traditionnelles Contemporaines
2. Recherches.
14H45
TIERS LIEU
BORGUEFÜL
Mélanie Loisel : contrebasse
Beauté chanson tortueuse païenne de Haute-Loire et de chambre. Dissonances, nuits blanches et syllabes étranges. Solo atmosphérique vocalo-bassé. La langue qui s’y déploie sous les coups d’archets et les drones de contrebasse, est celle, âpre et persuasive, d’un patois.
Les textes de ces chansons revêches évoquent des sensations, les montagnes, la pluie, le vent, des failles, des monstres. Dans ce paysage terreux, des puissantes vibrations émergent, d’où s’échappent des fragments mélodiques, patterns rythmiques et percussifs.
Dans ces interstices étranges entre chanson traditionnelle et musique contemporaine, Borguefül porte un souffle brut et rauque, marqué par l’exercice de l’improvisation libre.
16H15
JARDIN D’ISA
BONES SCORES
Cynthia Lefebvre & Sonia Garcia
céramique et performance
Bones scores est une partition pour 206 os en céramique réalisés par la plasticienne Cynthia Lefebvre ; c’est une performance entre danse et sculpture où le jeu rencontre l’intime.Il y a des strates d’histoires autour de l’os, des couches et des couches de détails qui racontent un peu de ce que nous sommes. Et puis il y a des gestes, des rituels, des images. C’est un peu de cela que Bones scores nous raconte. De l’os il n’y a qu’un pas pour glisser vers le poulpe, la pierre, le jeu de dés, de mikado, la bataille navale. Qu’un geste pour que le fémur se fasse compas, le sacrum paon, l’omoplate poumon. Ici, les os ne sont pas de statiques études anatomiques mais un tribut à la vitalité. Cynthia Lefebvre est artiste et mêle dans son travail installations sculpturales, céramique, performances, films, danse ou encore anatomie. Sonia Garcia est danseuse et chorégraphe, co-fondatrice de l’association La Tierce à Bordeaux.
17H45
JARDIN BLEU
CHRISTIAN MALFRAY SOLO
Christian Malfray est autodidacte. En 2022 il créé son solo « Les persécutions de Strasbourg » intégrant sa principale préoccupation musicale à savoir : travailler l’espace dans l’improvisation électroacoustique. Les persécutions de Strasbourg est La projection de ses sons électroniques (thérémin, divers modules électroniques) en quadriphonie sur haut-parleurs cymbales tout en en agençant une stéréo des sons diffusés.
19H
CARRE VERT
DANS UN ESPACE INCERTAIN
Lionel Palun : vidéo & Quentin Conrate
réalité virtuelle, concertentre réalité virtuelle et concert radiophonique,
entre le regard et la danse,
entre l'intériorité de l'écoute et la libération du corps,
une expérience interactive, joyeuse et expérimentale où chacun et chacune pourra vivre une exploration en toute liberté dans un monde à la frontière du réel et du virtuel.
La est scène délimitée par quatre haut-parleurs, les spectateurices sont autour et l'on peut s'inscrire en amont pour vivre cette expérience à l'intérieur du masque de réalité virtuelle
21H30
PLACE DU VILLAGE
BAL
Musungu : David Merlo : basse, Tatiana Paris : guitare, Emile Biayendé : batterie / Oto Ninski : électroniques
Samedi soir, c’est bal ! Une version toute particulière avec un ping pong entre Musungu, trio groovy qui sait faire danser les plus récalcitrants et Oto Ninski que l’on retrouve en version DJ avec une sélection up tempo, polyrythmique ascendant ressort. On imagine bien que quelques électrons libres voudront participer et venir rajouter des solos éclatants ou des interventions bruyantes. Bref, dans le UN on danse comme on joue : comme on veut ! Et ce soir on fera les deux.
DIMANCHE
15
SEPTEMBRE
11H
JARDIN DE LA MIRE
CINÉMA POUR L'OREILLE 3/3
Diffusions : Lionel Marchetti
3 concerts couchés pour une écoute confortable dans le jardin
Deux compositions liées aux espaces naturels. La Création du monde de Bernard Parmegiani invente, à la manière d’un film sonore de science fiction, ce que seraient les sons de l’univers si nous pouvions nous projeter à son origine. La composition de Lionel Marchetti est un documentaire sur les musiciennes et les musiciens de l’Ensemble UN enregistrés lors d’une dérive sur la Dordogne en ses méandres…
Bernard Parmegiani, 4 extraits de La création du monde (1927/2013) - 28’46’’
Métamorphose du vide (Lumières, Jeux de configuration, Échos/mélopée) et Signe
de vie (Cellules)
"Les mots qui décrivent les phénomènes de l’astrophysique sont suffisamment incitatifs pour provoquer l’imagination musicale et nourrir cette rêverie du monde. " B.P.
Lionel Marchetti, Méandre(s) - 33X1 mn et quelques poussières… (2021) - 33’07’’
Une musique concrète à considérer comme un documentaire sonore… sur le motif. Tournages sonores en collaboration avec l'Ensemble UN.
12H30
JARDIN DES VOYOUSES
UDVLTC
3. Découvertes.
14H
SALLE BERNARD BARBIER
SODA
Sophie Agnel : piano & David Chiesa : contrebasse
Tous deux montrent une tendance immanente à explorer le matériau de leurs instruments. Le bois, les cordes et le métal sont frottés, caressés, grattés, tapés, battus. Avec une panoplie de sons allant du souffle subtil au roulement de tonnerre, ils dessinent les lignes et les plans d'un paysage abstrait, passant à la vitesse de l'éclair de l'intellect à l'émotion, du calcul à la poésie.
15H
SALLE BERNARD BARBIER
BONES WITHOUT SCORES
Cynthia Lefebvre, Sonia Garcia et des musicien·ne·s
céramique, performance, musique Bones scores est une partition pour 206 os en céramique réalisés par la plasticienne Cynthia Lefebvre ; c’est une performance entre danse et sculpture où le jeu rencontre l’intime. Pour cette dernière après-midi, et pour la première fois, Cynthia Lefebvre et Sonia Garcia ouvrent leur performance aux musicien·ne·s présent·e·s sur le festival. Des os, des corps, des gestes, avec et sans instrument, avec et sans son. Les artistes cherchent ensemble de nouvelles images qui se font et se défont sous nos yeux, un nouveau rapport à cette collection d’os mise en son, sans partition.
15H
SALLE BERNARD BARBIER
SPOTKANIE OGOLEM
Musique, danse, vidéo
Anouck Genthon : violon, Oto Ninski : électroniques, Sophie Agnel : piano, Christian Malfray : électronique, Lionel Marchetti : électroacoustique, Lise Barkas : cornemuse et vielle à roue, Nina Garcia : guitare électrique, David Chiesa : contrebasse, Cynthia Lefebvre : danse, Mélanie Loisel : voix et contrebasse, Sonia Garcia : danse, Chloé Sourbet : danse, Lionel Palun : vidéo, Quentin Conrate : percussions
Derniers concerts de ce week-end, les artistes présent·e·s sur le festival se rencontrent pour une après-midi d’improvisation en musique, danse, vidéo. Plusieurs groupes construits au dernier moment pour des rencontres improvisées dont on ne saura parler qu’après !
Du petit groupe au très grand, on imagine ça joyeux pour se dire au revoir plutôt trop que pas assez.
18H
JARDIN DES VOYOUSES
UDVLTC
4. Rendu de rapport avec explications non succinctes mais captivantes et verre d’adieu
MERCREDI 18 SEPTEMBRE
14H & 16H
LE VILLAGE
DÉAMBULATION ARTISTIQUE SURPRISE
Flore Audebeau : théâtre d’objets, Claude Fosse : lecture
(ouvert à toutes les familles - durée : 50 minutes. Ouvert à tout public et tout âge. Jauge restreinte. Sous réservation au 06 63 92 39 94. Nous vous donnerons le lieu de rendez-vous par téléphone.
Invitation à une déambulation dans les jardins de Ligueux.
2 comédiennes guident le public à travers les expositions d’Ad Jardinum et vous concoctent quelques surprises.
VENDREDI 20 SEPTEMBRE
Accueil à partir de 18h30 - PROJECTION DE FILMS - Salle Bernard Barbier - Prix libre
Films documentaires / céramique contemporaine de Delphine Champy
19h : Raku à plaisir, Nani Champy Schott
Documentaire - 2019 - 16 mns - Couleur - 16/9
« Je suis venue partager avec Nani ce petit opéra Raku, qui donnera ou pas des bols merveilleux, car, à ce stade, ils sont encore à l’état de rêves.
Cette attitude Raku consiste d’après Nani à être en communion et en complicité avec les éléments qui nous échappent. Cette façon de cuire les pièces en les exposant rapidement à de fortes chaleurs, de ne pas attendre qu’elles refroidissent pour subir le contact de l’eau, du papier journal, de la sciure de bois, de l’herbe coupée, est forcément un jeu d’équilibriste qui peut finir autrement que par de belles craquelure sur les émaux. Mais Nani a expérimenté très tôt dans son parcours l’expérience de la cuisson Raku et la maîtrise de ses gestes devant la caméra sera tout simplement magique. »
Discussion avec la réalisatrice…
Pause / buvette et restauration possible sur place
20h30 : Claude Champy, mon céramiste de père
Documentaire - 2018 - 40 mns - Couleur - 16/9
« À travers le regard et les images de sa fille, comédienne-chanteuse, et celles de Luc Riolon, réalisateur, le film se construit autour de la cuisson et du défournement des pièces de céramique de Claude Champy. Ces étapes cruciales sont captées entre le 29 décembre et le 31 décembre 2016. La famille est au complet jusqu'au réveillon du nouvel an. Les lieux de tournage étant ceux de mon enfance et ceux de celle de mon père, le passé s'est incrusté naturellement dans "le feu de l'action", profitant de ma mémoire un peu remuée et d'extraits du film Tourné autour du pot en 1977... »
Discussion avec la réalisatrice…
SAMEDI 21 SEPTEMBRE
Accueil à partir de 18h30 - PROJECTION DE FILM - Salle Bernard Barbier - Prix libre
19H : Rivers and Tides
de Thomas Riedelsheimer
Documentaire - 2001 - 90 mns - Couleur - 16/9
Avec : Andy Goldsworthy
Audio : Anglais
Sous-titrage : Français
Andy Goldsworthy entretient avec la nature une relation passionnée. Il l'observe, la scrute, la modèle, afin de comprendre le "sens" des pierres et des feuilles, de l'eau et de la terre. Qu'il laisse la trace de son propre corps sur le sol humide ou jette des poignées de terre rouge sur le fond d'un ciel azuréen, son oeuvre, fondée sur l'expérimentation physique de la nature, s'appuie sur une intimité, une sensibilité au lieu.
PHASE
David Merlo
Installation et performance sonore et lumineuse
Eglise St Thomas de Ligueux
Visite de l'installation vendredi 20 et samedi 21 de 10h à 18h / entrée libre
Performance (1h) Samedi 21 à 21h30 / billetterie à prix libre
Depuis plusieurs années, David Merlo investigue les possibilités sonores offertes par la basse électrique. Il la considère aussi bien à titre de musicien, que de compositeur ou de sculpteur acoustique.
Avec PHASE, il opère une synthèse de ses recherches en plaçant une basse au coeur d’un dispositif sonore et lumineux.
Dans son volet installation, l’objet rendu iconique devient le réceptacle des résonances qui l’environnent puis les transmet et les transmute à travers le son et la lumière, par l’entremise d’une interface numérique.
Dans sa version performative, il engage avec cette interface un dialogue gestuel, sonore, et lumineux pour pousser dans ses ultimes retranchements le potentiel vibratoire de sa basse et du dispositif dans lequel elle est immergée.
Pour chacune de ces formes, des entités organiques et électroniques se transmettent leurs impulsions, se contraignent et imergent le public dans leurs imbrications hypnotiques.
Production Cie SUBSPECIES
En coproduction avec La Muse En Circuit - Centre National de Création Musicale
et Le CCAM - Scène Nationale de Vandoeuvre lès Nancy
Avec le soutien du GMEM - Centre National de Création Musicale
et de la DRAC Île-de-France / Aide au projet musique 2021