PRÈS DU JARDIN DES VOYOUSES
Frédéric Felder / Sculpture
Mon travail est un miroir qui questionne nos logiques intérieures, propres et personnelles. Sous couvert de dérision et de légèreté, c'est un pur moment d'intimité où la déconstruction sème le doute. Jamais définitivement car s’y cachent les graines d'un optimisme viscéral. Après avoir expérimenté pendant des années à New York, Bruxelles et Paris, j’ai jeté mon dévolu sur la Charente qui, par sa confluence, ses grands espaces et son prix du m2, est si propice à la réflexion. C’est au cours de mes longues balades en forêt domaniale, dont les bas cotés sont parfois parsemés de poches Mac Donald’s™, de canettes de Monster Energy Drink™, de bouteilles d’urine, de chaussettes souillées et de divers paquets de cigarettes que les « I LOVE NATURE » ont fait leur petit bonhomme de chemin. Petit aparté, c’est toujours astucieux d’avoir un sac de collecte lors de promenade. Les « I LOVE NATURE » car il y en plusieurs à travers le monde et plus spécifiquement en Belgique, sont des piqûres de rappel burlesque sur le rapport ambigu que nous entretenons avec notre environnent, notre espace de vie. Ou comme le disait cette mamie avec qui j’attendais le bus : On a pas tous envie d’aller habiter sur Mars !.